Doctorante en langue et littérature italiennes, en cotutelle avec l'Université de Turin (Italie).
Cette thèse est financée par une bourse d'actions Marie Skłodowska-Curie, cofinancée par la Commission européenne.
Courriel : Simona.Santovito@etu.univ-savoie.fr
Équipe de recherche LLSETI :
Axe 1 : Héritages, milieux, médiations
Thématique 1 : Conflits et échanges culturels en Europe, Méditerranée, Italie
Titre de la thèse : Prose d’autrice: étude sur les romans de début 1940–1968
Women’s prose: a study on debut novels 1940–1968
Mots-clés : études de genre, littérature, langue italienne, autrices du XXe siècle, littérature contemporaine
gender studies, literature, Italian language, 20th-century women writers, contemporary literature
Direction de thèse
- Cristina Vignali De Poli (LLSETI)
- Margherita Quaglino (UNITO)
Résumé du projet de thèse : Ce projet de recherche a pour objectif l’étude de la langue et des thématiques de trente romans d’écrivaines italiennes publiés entre 1940 et 1968. L’analyse, menée par la candidate, portera sur les caractéristiques phonétiques, morphologiques et syntaxiques de ces œuvres. Ce projet a été conçu en réponse au manque de recherches portant sur l’ensemble du paysage romanesque italien du XXᵉ siècle, déficit qui limite actuellement l’investigation linguistique et littéraire dans ce domaine. Par ailleurs, une dialectique très marquée apparaît entre les œuvres des écrivaines et le modèle littéraire et linguistique dominant, auquel elles se réfèrent et adhèrent de manière partielle, latérale et critique. Cette approche se manifeste fréquemment par une exploration de l’imaginaire et de la dimension psychologique, offrant une lecture alternative de la réalité par rapport au néoréalisme dominant, prépondérant dans le roman italien de l’après-guerre. Les romans écrits par des femmes se distinguent ainsi tant par la langue que par le contenu, et se positionnent souvent en contraste avec le modèle littéraire majoritaire. L’étude des romans d’écrivaines permet de réaliser une comparaison plus équilibrée avec le canon littéraire dont elles ont été historiquement exclues. Du point de vue linguistique, deux tendances principales se dégagent au cours de ces décennies. La première correspond à un style d’écriture médian, particulièrement à partir des années 1960, qui favorise la mise en valeur du contexte narratif plutôt que des modes d’expression. Cette sobriété stylistique traduit également une volonté de réagir aux clichés traditionnels d’une écriture féminine émotionnelle et intime, marquant ainsi une distinction nette par rapport aux romans masculins contemporains. La seconde tendance consiste en la conservation d’un style plus conservateur, fidèle aux conventions antérieures. La candidate se propose d’analyser la langue de trente romans d’écrivaines italiennes publiés entre 1940 et 1968. Le corpus retenu présente une répartition inégale sur les trois décennies, reflétant la stagnation des publications durant la Seconde Guerre mondiale et la progression graduelle de l’industrie culturelle dans les années 1950 et 1960.