Doctorante en Linguistique/Civilisation Britannique
Cotutelle avec l'université de Turin (Italie)
Courriel :
Cette thèse est financée par une bourse d'actions Marie Skłodowska-Curie, cofinancée par la Commission européenne.
Équipe de recherche :
Axe 2 : Interactions entre État et individu
Thématique 2 : Liberté d'expression
Direction de thèse : Emma Bell (USMB) et Filippo Barbera (Università degli studi di Torino)
Titre : Le développement d’identités positives du lieu dans les zones marginalisées, grâce à la revitalisation des langues minoritaires.
Developing positive identies of place in marginalised areas through the revival of minority languages.
Mots-clefs : Populisme national, langues minoritaires, cosmopolitisme, zones marginalisées
Résumé : Le populisme national est en hausse dans le monde entier. Cette forme de nationalisme favorise souvent une notion exclusive d'identité territoriale et à limiter la citoyenneté à l'appartenance abstraite à l'État-nation. Elle favorise un sentiment négatif de « placéisme » défini par Gillian Evans comme « un sens féroce de la territorialité et une préoccupation sociale pour une hiérarchie d'appartenance née et élevée [qui] implique une suspicion généralisée à l'égard des étrangers de toutes sortes ». Ce sentiment de « placéisme » semble être particulièrement présent dans les zones marginales qui ont été décrites comme des « lieux sans importance » qui se révoltent contre le statu quo et embrassent un nationalisme régressif. Ce projet explore la manière dont un sens plus positif du « placéisme » peut être développé, qui embrasse le cosmopolitisme et la diversité. À l'instar de Raymond Williams, qui affirmait qu'un nationalisme progressiste pouvait être construit à partir de la base grâce à une « politique du lieu » inclusive, il se concentre sur la manière dont la renaissance des langues minoritaires pourrait favoriser un sentiment d'autonomisation et des récits positifs d'appartenance.
National populism is on the rise across the globe. This form of nationalism tends to foster an exclusive notion of territorial identity and to circumscribe citizenship to abstract membership of the nation state. It fosters a negative sense of ‘placeism’ defined by Gillian Evans as ‘a fierce sense of territoriality and a social preoccupation with a hierarchy of born-and bred belonging [which] implie[s] a generalized suspicion of outsiders of all kinds’. This sense of ‘placeism’ appears to be particularly present in marginal areas that have been described as ‘places that don’t matter’ who revolt against the status quo and embrace regressive nationalism. This project explores how a more positive sense of ‘placeism’ can be developed that embraces cosmopolitanism and diversity. Following Raymond Williams who argued that a progressive nationalism can be built from the ground up through an inclusive ‘politics of place’, it focuses on how the revival of minority languages might foster a sense of empowerment and positive narratives of belonging.