Le Surnom
Édité par Alexandra-Flora Pifarré, Sandrine Rutigliano-Daspet
Collection École doctorale
ISSN 1767820X
Avec Index; Bibliographie
Support Livre broché
ISBN-10 2-915797-41-2
ISBN-13 978-2-915797-41-1
GTIN13 (EAN13) 9782915797411
Nombre de pages de contenu principal 202
Format 15 x 23 x 1,2 cm
Poids 301 gr
Prix 15,00 €
Description
Le surnom est un attribut que l’on donne mais aussi que l’on reçoit. Il y a la loi et la juridiction liées à l’acte de nommer, mais aussi un usage, une pratique. C’est le cas du pseudonyme et du surnom.
Dès l’époque romaine, l’identité du citoyen comprenait, en plus du nom et du prénom, un surnom: le cognomen. Plus tard, les Gaulois, qui prirent des noms romains, gardèrent leur nom gaulois comme surnom. La christianisation et les invasions germaniques bouleversèrent les modes de désignation. En effet, ne gardant plus que les noms de baptême, une trop grande fréquence d’homonymes contraint les autorités à adopter des surnoms, d’abord germaniques, puis français dès le XIe siècle. Au XIIIe siècle, ces surnoms, qu’ils aient été choisis en fonction d’un caractère moral, physique ou géographique, tendent à devenir héréditaires. C’est ainsi que le nom de famille fut créé et stabilisé dès le XVe siècle.
Le surnom se situe donc à un carrefour: entre reconnaissance ou méconnaissance, rejet ou acceptation. Recevoir un surnom, c’est être identifié à et par un groupe. Mais c’est aussi mettre une distance par rapport à l’identité première à laquelle renvoie le nom. On ne choisit pas son propre surnom. On peut aussi l’accepter ou le rejeter.
L’usage du surnom est largement répandu: l’Histoire, la Littérature, mais aussi la vie courante en témoignent. Que représente ou signifie alors le surnom, par rapport au nom? Comment et pourquoi finit-il parfois par se substituer à lui? Comment cette attribution peut-elle être vécue par un individu?
Ce sont sur ces problématiques qu’ont été organisées en avril 2006 les Journées d’études doctorales du Laboratoire LLS, ouvrant les champs de recherche sur le surnom à la pluridisciplinarité et dont cet ouvrage se fait l’écho aujourd’hui.
Sommaire
Le surnom: une introduction aux Journées d’Études Doctorales
Alexandra-Flora Pifarré 7
Partie 1: Langages 11
Poirot «surnom de fruitier» et Deloye «surnom d’un éleveur d’oies» Plaidoyer pour une reconsidération de certains patronymes analysés comme des surnoms par les dictionnaires de noms de famille
Aude Wirth 13
Surnomologie et anonymologie: une étude de cas des pratiques modernes de renomination
Jean Nicolas De Surmont 31
Les surnoms des animateurs des radios jeunes
Anne-Caroline Fiévet 47
Le Surnom marocain
Az-eddine Khaloufi 55
Partie 2: Littératures 61
Sindbad le marin, fonctions d’un surnom, effets d’une traduction
Carole Boidin 63
La poétique du surnom dans Spirite de Théophile Gautier: unité, dédoublement et dissolution
Cristiano Merlo 89
De l’usage du surnom dans les récits naturalistes de Daudet
Gabrielle Melison-Hirchwald 99
Dénominations et renominationsdans Berlin Alexanderplatz (1929) d’Alfred Döblin
Cécile Schenck 117
Les surnoms d’Antonin Artaud, clés de lecture de sa surréalité
Coralia Costas 145
Partie 3: Sociétés 159
Le cognomen latin
Olivier Cosma 161
Le surnom en Savoie au XVIe siècle (comparaison avec le XVIIIe siècle)
Bruno Gachet 175
Index des notions 199