Intervenante

Frédérique Mocquet (ENSA Paris-Est)
Docteure en architecture, urbanisme et aménagement. Maîtresse de conférences à l'ENSA Paris-Est
Membre permanente du laboratoire OCS, CNRS UMR AUSser 3329/Université Gustave Eiffel
Membre associée du laboratoire LLSETI, Université Savoie Mont-Blanc.

 Photographies

Photographies relatives à la catastrophe de Saint-Gervais-les-Bains du 12 juillet 1892. Clichés de Monsieur Peloux, Inspecteur des Eaux et Forêts à Bonneville © Archives municipales de Saint-Gervais-les-Bains.
Dans la nuit du 11 au 12 juillet 1892, un torrent de lave dévale la montagne jusqu’à la plaine de l’Arve et les thermes de Saint-Gervais-les-Bains. La catastrophe fait 170 morts (curistes, employés, habitants). On comprend que la coulée a été causée par le percement d’une poche du glacier de Tête Rousse, à plus de 3000 mètres d’altitude. Les archives photographiques des services de Restauration des Terrains de Montagne (RTM) des Eaux et Forêts livrent un récit visuel qui montre comment on se soucie de reconstruire, mais aussi de comprendre pour prévoir et maitriser les risques liés aux glaciers. Au-delà de leur dimension informative, ces images traduisent un imaginaire environnemental, autrement dit une manière de considérer la nature formalisée dans des représentations guidant l’action d’aménagement. Il s’agit ici de situer les archives de l’épisode de Saint-Gervais dans l’histoire du projet national d’aménagement et de gestion des risques en montagne, et de considérer quelques fils qui tissent ensemble les imaginaires à l’œuvre et les sols montagnards.