Caroline Lemoine, doctorante en sociologie

Caroline.Lemoine@etu.univ-smb.fr


Titre de la thèse : Interpénétration entre l’habitant et l’habitat et performance d’usage de systèmes énergétiques.

Résumé :
Prenant acte du fait que la transition énergétique dans le domaine du logement est aujourd’hui un objectif crucial, le questionnement principal de la thèse est le suivant : la question de l’habiter relevant d’une intrication processuelle permanente entre habitant, habitat/environnement et conduites énergétiques, comment développer une modélisation de cette intrication de sorte que la perspective d’une transition énergétique dans le logement s’en trouve pratiquement et durablement consolidée ? Pour y répondre la thèse vise à développer une modélisation des processus concernant les usages réels et concomitants de logements et des systèmes énergétiques attenants. Ces usages seront toutefois abordés à partir d’une analyse de l’interpénétration mutuellement constitutive de l’habitant dans son habitat et de l’habitat tel qu’il devient à partir de l’usage qu’en fait l’habitant. Le premier objectif sera d’appréhender et modéliser les processus inhérents à l’archi-textilité (Ingold 2013) et aux lignes de vie de l’habiter (Ingold [2007] 2011-2013) qui participent de la relation de l’habitant aux systèmes énergétiques présents dans l’habitat. Seront ainsi modélisés les cheminements (Augoyard 1979, Ingold 2013), circulations, les états statiques successifs de l’habitant au-dedans de l’habitat, en tant qu’environnement physique et technique mais aussi de bien-être et de confort. Mais feront également l’objet de modèles les connexions à caractère balistique (Chateauraynaud 2011) qui articulent les mouvements et stationnements de l’habitant dans son habitat et le dehors et qui peuvent aussi influencer l’usage de systèmes énergétiques ; que ces connexions s’opèrent et se déploient à partir de parties communes ou de surfaces partagées dans un bâtiment (terrasses, sous-sol, rez-de-chaussée, etc.), de l’environnement de proximité et du paysage extérieur qui entourent le logement, mais aussi d’espaces que l’on peut qualifier d’hybrides tant ils relient l’intérieur et l’extérieur : balcons ou pergolas plus ou moins fermés par exemple. Dans le même temps, le deuxième objectif consistera à développer des expérimentations et des réflexions coopératives avec l’habitant sur la manière dont la prise en compte de cette situation de transition entre environnement intérieur et environnement extérieur peut conduire au développement d’usages énergétiques (individuels ou collectifs) dont la logique relève bien d’une perspective d’interpénétration mutuelle de l’habitant et de l’environnement-habitat.


Directeur de thèse : Roland Raymond (LLSETI)
Co-encadrant de thèse : Hervé Boileau (LOCIE)
Entreprise partenaire de la thèse : Albedo Energie (Bourget du Lac)

Communication : « Architecture/archi-texture : les deux facettes du chez soi » dans la journée EnviroDébat « L’occupant, un allié en phase de conception ? » l 18 Octobre 2016, Marseille
Année de soutenance : 2019 

http://www.envirobatbdm.eu/envirodebat-l-occupant-un-allie-en-phase-conception

Mots clé : habiter, usage, énergie, performance, archi-texture, balistique